Coronavirus science fiction
Photo de Khachik Simonian sur Unsplash

Le coranavirus: ce n’est plus de la science-fiction

Je me rappelle qu’après avoir vu le film Contagion de Steven Soderbergh, je me disais qu’un jour cette situation pourrait très bien avoir lieu un jour chez nous. Et on le sait, quelquefois entre la fiction et la réalité il n’y a qu’un pas…

Il n’y a qu’à voir, en ce mardi 17 mars, les rues désertes des plus grandes capitales d’Europe, les gens confinés chez eux, toute l’activité économique paralysée de la plupart des pays dans le monde à cause d’un virus très contagieux, pour s’en rendre compte.

Il est facile d’avoir raison une fois qu’un événement est arrivé. Mais ce qui me paraît important c’est d’observer de quelle façon aujourd’hui nous avons changé de paradigme.

Tout comme les attentats du Word Trade Center en 2001, le massacre du Bataclan, les catastrophes naturelles de plus en plus rapprochées qui frappent chaque pays du monde, nous sommes passés de l’innocence au désenchantement, où nos habitudes, nos croyances, notre mode de vie et de pensée sont remis en cause.

Le monde d’avant, c’était celui où regroupés autour des valeurs de progrès, d’individualisme et de sécurité, nous avons pensé que nous étions immortels, et que le monde resterai intact, malgré notre impact humain.

Aujourd’hui, nous commençons seulement à comprendre que peut-être nous sommes allés trop loin, en oubliant de prendre en compte l’équilibre précaire des choses du monde et la protection de la nature. Nous pensions avoir dompté cette nature, mais aujourd’hui nous comprenons que nous sommes à sa merci, si nous ne faisons rien pour la préserver.

La consommation à tout va, la mondialisation, les délocalisations, l’accroissement des transports et des biens de marchandises, l’effet démultiplié de la pollution… Je ne suis pas un scientifique, ni un spécialiste de quoi que ce soit en matière de climat. Mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il y a certainement des liens de cause à effet entre notre situation de confinement d’aujourd’hui créée par le Coronavirus, et tout ce que nous n’avons pas fait pour préserver notre planète.

Fin 2019, la région du Wuhan en Chine était touchée par un mystérieux coronavirus. Les autorités chinoises prennent la décision radicale de mettre en quarantaine toute la région.

Un mois plus tard, des images prises par le satellite Sentinel-5 montrent que ces mesures ont eu des conséquences inattendues : la pollution au dioxyde d’azote (NO2) de la région du Wuhan s’est réduite de façon très sensible.

Cela veut dire que le coronavirus par les efforts de confinement a fait chuter les émissions de CO2 en Chine, et que donc la réduction de l’activité humaine a des répercutions spectaculaires sur la pollution de notre planète.

Alors peut-être devons-nous prendre note de cet avertissement qu’est ce virus contagieux. Notre confinement actuel peut être considéré comme un bien pour un mal, si on se force à regarder le verre à moitié plein plutôt que le contraire.

La propagation du virus va certainement avoir dans les jours et les semaines qui viennent des effets bien réels sur le nombre de personnes infectées et le nombre de morts. Cette situation de paralysie économique va certainement avoir de graves conséquences sur nos modes de vie et l’activité de toutes les entreprises. Il sera difficile de se remettre de cette crise qui va toucher toute la trésorerie qui était mise de côté. Moi-même je suis un entrepreneur. Je rencontrerai les mêmes difficultés et le moment, évidemment, sera difficile à passer.

Mais c’est peut-être dans ces moments-là qu’il faut revenir à l’essentiel, et de se demander ce que chacun de nous peut faire pour ralentir les effets du réchauffement climatique, pour ne pas avoir à lutter de nouveau contre un nouveau virus dans trois ans ou cinq ans, ou un autre événement naturel, qu’aujourd’hui, nous le savons, nous n’aurons pas l’opportunité de prévoir.

J’espère ainsi qu’il y aura un avant et un après.

Et que nous n’allons plus continuer à faire comme si de rien n’était. Est-ce normal de rester confiné chez soi pendant 15 jours ou même plus? Est-ce normal d’avoir presque jour après jour des températures hivernales qui paraissent anormales? Est-ce normal de voir en Australie 17 millions d’hectares bruler et plus de 500 millions d’animaux morts en quelques jours?

Je ne vais pas entrer dans le débat des climatosceptiques, mais juste vous poser une question?

Quelle est notre responsabilité à tous dans les catastrophes qui se succèdent aujourd’hui?

Dans ces moments de crise, il s’agit d’être responsable et de ne pas voir ressurgir un égoïsme ambiant qui nous soumet au mode panique en dévalisant les supermarchés (s’il y en a plus pour toi, il n’y en aura pas pour les autres!) ou pour s’arracher les masques de protection par dizaine (s’il y en a plus pour toi, il n’y en aura plus pour les personnes qui en ont le plus besoin: personnes fragiles et personnel soignant).

Nous concernant, nous les entrepreneurs, ce moment de pause doit nous servir à repenser sa stratégie d’ensemble. A se rassoir à son bureau devant une feuille et à se demander ce qui est le plus important pour vous et pour vos clients.

Il s’agira aussi peut-être de réfléchir à d’autres pistes de développement qui encourageraient une mise en relation et des prestations à distance.

Il est évident que tout type de développement de l’entreprise passe aujourd’hui par la digitalisation des outils et la mise en place de nouvelles organisations en distanciel afin de pouvoir continuer à travailler sans avoir à se déplacer.

La question du télétravail et de la réduction des déplacements va devenir un enjeu primordial dans le futur, si l’on souhaite réduire de façon drastique notre empreinte carbone.

Il s’agit aussi de revenir au local, au fabriqué, conçu, pensé proche de chez nous, et à redécouvrir toutes les alternatives et les opportunités qui nous tendent les bras dans notre environnement le plus proche.

Comme je le dis souvent lors de mes accompagnements, il ne s’agit pas seulement de posséder, d’avoir plus d’argent, plus de confort et de richesses. Il s’agit aussi d’être, de se révéler. Et en se révélant, d’apporter ce que l’on sait faire de mieux pour encourager chez ses semblables la meilleure version d’eux-même.

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